Musique classique : « Entrer dans cette maison avec moi »

Ces samedi 5 et dimanche 6 mars, l’Orchestre de chambre du Luxembourg propose, à partir d’une adresse viennoise historique, des œuvres de Johann Adolf Hasse, Josef Haydn, Marianna Martines et Wolfgang Amadeus Mozart. Entretien avec la directrice musicale Corinna Niemeyer.

Corinna Niemeyer sera à la baguette ces samedi et dimanche… (Photo : Simon Pauly)

woxx : Les concerts de samedi et dimanche sont centrés autour d’une maison bien spéciale, sise Kohlmarkt 11 à Vienne. Comment vous est venue l’idée de ce lien entre les œuvres ?


Corinna Niemeyer : Pour élaborer mes programmes, je fais toujours des recherches, notamment sur l’internet. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : La vraie famille

Parfois, on peut se demander si certaines situations sont vraisemblables, connaissant les règles strictes qui régissent les placements d’enfants. Mais Mélanie Thierry, brillante à l’image dans son rôle de mère tant biologique que d’accueil, accapare le regard rapidement et balaie tous les doutes au profit d’une émotion réelle.

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Dans les salles : Maigret

Après avoir adapté une première fois Georges Simenon dans « Monsieur Hire » en 1989, Patrice Leconte revient à l’auteur belge avec « Maigret ». Dans le rôle du commissaire divisionnaire, Gérard Depardieu constitue l’attraction principale du film.

Les clés de son succès : Maigret est méticuleux… (Photos : Ciné-@ F comme film/Pascal Chantier-Stéphanie Branchu)

Voilà des années que Gérard Depardieu semble se caricaturer lui-même, tant dans ses rôles au cinéma que dans ses apparitions publiques. Pourtant, lorsqu’il arrive à l’écran dans « Maigret » se dégage une évidence : la démarche balourde, les silences, les répliques évasives ou les grommellements, parfaitement fidèles à ce qu’on attend du personnage emblématique du roman policier francophone, tout paraît taillé sur mesure pour lui. mehr lesen / lire plus

Balatum et poésie : Promenade colorée et lyrique

Dans une nouvelle exposition mixte, la galerie Simoncini montre les œuvres bigarrées de Vincent Gagliardi et des panneaux poétiques tirés d’un récent ouvrage de Guy Goffette. Un mélange qui fonctionne à merveille.

L’artiste devant une des œuvres exposées. (Photos: woxx)

« Cette exposition, avec celle qui a lieu en même temps à Forest (région de Bruxelles-Capitale, ndlr), est un peu celle de la maturité pour moi, après 40 ans de pratique artistique », indique Vincent Gagliardi en préambule. De fait, on est impressionné d’emblée par la pureté des lignes et l’absence de fioritures. « Je souhaite laisser une part de liberté au rêve. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Hytti nro 6

Dans ce « train movie » aux allures de comédie romantique sans glamour, le voyage, comme il convient, importe plus que la destination. Porté par une actrice et un acteur charismatiques, ce dépaysement glacé est habilement réchauffé par les lampées de vodka distillée à la maison.

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Dans les salles : Death on the Nile

Pour sa deuxième adaptation d’un roman d’Agatha Christie, Kenneth Branagh resserre les boulons et propose un « whodunit » agréable.

La sympathique croisière sur le Nil va se révéler meurtrière… (Photos : Twentieth Century Fox Film Corporation)

La énième adaptation d’un livre de la « reine du crime » pose toujours la question de savoir pourquoi il est nécessaire de reprendre à l’écran une histoire qu’amateurs et amatrices connaissent déjà. Et quand Kenneth Branagh est aux manettes, l’interrogation est d’autant plus justifiée que son premier essai, « Murder on the Orient Express », était loin d’être convaincant. « Aïe, Kenneth Branagh se met au grandiloquent avec un casting de stars… qui font tout pour montrer qu’aucune ne tire la couverture à elle ! mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Ghahreman

Même si le film est tout de même assez bavard et procure un certain malaise devant le ton qui monte sans cesse entre personnages, l’engrenage dans lequel le protagoniste est pris est habilement décrit et la réalisation très efficace.

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Sur arte.tv : La maison de la rue en pente

Arte a déniché au Japon une série à l’atmosphère étrange et prenante, malgré un point de départ particulièrement tragique.

Photo : Wowow/Telepack/Yoshikazu Kato)L’expérience de jurée va bouleverser la vie de Risako.

Tout d’abord, il faut reconnaître à la chaîne de télévision franco-allemande le talent de promouvoir la diversité culturelle : malgré (ou grâce à) la concurrence des vidéodiffuseurs en ligne, elle creuse sa niche en proposant des séries de qualité venues du monde entier, et cela gratuitement. C’est en particulier le cas de « La maison de la rue en pente » (« Saka no tochuu no ie » en japonais), dont un fait divers effroyable constitue l’amorce. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Presque

Alexandre Jollien, philosophe affecté par un handicap moteur, se fait scénariste, acteur et réalisateur pour disserter sur la joie en citant Platon, Spinoza ou Nietzsche. Son compère Bernard Campan coscénarise, coréalise et cojoue le partenaire bourru qui va s’ouvrir à la différence. Malgré certaines scènes déjà vues, on rit et on réfléchit.

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Exposition thématique : La Birmanie encore muselée

À Neimënster, les œuvres de trois artistes birmanes engagées attirent l’attention sur le sort des femmes et des minorités dans un pays toujours bridé par le coup d’État de février 2021.

En peinture (œuvre de Chuu Wai Nyein)… (Photos : woxx)

Alors que les élections législatives birmanes de novembre 2020 sont remportées par la Ligue nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi, l’armée s’empare du pouvoir dès le 1er février suivant. Et voilà le pays à nouveau sous le joug des militaires, dont le premier coup d’État remonte à 1962. En Europe, on se met aux fenêtres à 20h pour applaudir le personnel soignant en pleine crise de la covid ; à Rangoon, Mandalay ou Naypyidaw, on sort les poêles et les woks pour protester bruyamment contre la prise de pouvoir par le commandant en chef Min Aung Hlaing. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Nightmare Alley

L’intrigue, relativement prévisible, n’est pas le point fort du film : ce qui compte pour Guillermo del Toro, c’est l’invention visuelle et l’hommage esthétique très appuyé au film noir (une première adaptation du roman a d’ailleurs été tournée en 1947). Les nostalgiques d’un certain cinéma criminel s’y retrouveront avec plaisir.

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Dans les salles : Lingui, les liens sacrés

Avec ce film aux images somptueuses et à la simplicité parfois désarmante, Mahamat-Saleh Haroun s’empare du sujet tabou de l’avortement clandestin dans son pays.

Maria et sa mère Amina sont unies par des liens sacrés, quoi qu’il arrive. (Photo : Pili Films/Mathieu Giombini)

Amina, mère célibataire, gagne sa vie en extrayant les tiges de métal de pneus pour fabriquer des kanouns, sorte de braseros qui servent au chauffage ou à la cuisson des aliments. Lorsqu’elle apprend que sa fille Maria est enceinte, son monde s’écroule. D’autant que celle-ci veut avorter. L’interruption volontaire de grossesse est illégale au Tchad, et impensable dans la communauté musulmane locale dont Amina et Maria font partie. mehr lesen / lire plus

Poésie : « Jadis je disait »


Jean Portante revient à la poésie au Luxembourg avec un recueil riche de souvenirs et d’inventions langagières, sans oublier les images récurrentes qui traversent son œuvre.

« Jadis je disait », c’est le titre en forme de pied de nez à la grammaire que le natif de Differdange a concocté pour son retour poétique au grand-duché, aux éditions Phi. Un double pied de nez, puisque ce titre fait référence à la deuxième partie du livre composée de « souvenirs vénitiens », alors qu’une première partie intitulée « Doublures », bien plus épaisse, la précède. C’est donc par un subtil tissage – en témoignent les sous-titres « [Sous le manteau] » et « [Plis et replis] » – que le poète commence, convoquant dès les premières pages ce cerf qui s’est mis en travers de sa route une nuit qu’il conduisait vers le Luxembourg juste après le décès de son père : « ET SOUS LA CROÛTE DE L’ÉTANG / dort mon cerf / et passe par là / un couple d’amants / un père surtout / qu’on me tue en été ». mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Mes frères et moi

Un petit film qui joue dans la cour des grands en mettant en scène la rencontre d’un gamin défavorisé avec une cantatrice, dans une belle lumière de bord de mer. Ni misérabiliste ni démagogue, l’histoire bénéficie aussi d’interprétations excellentes.

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Bijoux : Créés pour être portés

Le Cercle Cité accueille pour encore deux semaines « Bijoux d’artistes, de Picasso à Koons », une exposition consacrée à la collection de Diane Venet. Avec ses colliers, bagues, pendentifs ou broches signées d’artistes dont la réputation n’est plus à faire, elle offre un panorama varié où les matières et les techniques ont pour finalité d’orner le corps.

Les lunettes aussi peuvent constituer des bijoux (œuvre de Hiroshi Sugimoto)… (Photos : woxx)

« Il y a une trentaine d’années, l’artiste Bernar Venet enroulait une fine baguette d’argent autour du doigt de celle qui allait devenir sa femme… » L’introduction en forme de conte de fées peut faire sourire. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Spider-Man: No Way Home

La superproduction de fin d’année (dernière !) tient ses promesses en jouant habilement avec le concept à la mode du métavers et en introduisant une certaine dose d’humour. Pas aussi percutant que le premier film de cet énième reboot plus orienté jeunesse de l’homme-araignée, mais pas désagréable quand on veut juste passer un bon moment.

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Dans les salles : West Side Story

On l’aura attendue, cette nouvelle version de « West Side Story » réalisée par Steven Spielberg. Mais même la pandémie n’aurait pu en arrêter le tourbillon de chant et de danse, qui persiste sur la rétine longtemps après la séance.

Une distribution talentueuse où brillent la nouvelle venue Rachel Zegler en Maria, ici avec Ansel Elgort qui joue Tony… (Photos : © 2020 Twentieth Century Fox Film Corporation)

Pourquoi, au fond, revenir à cette histoire jouée d’abord à Broadway et déjà adaptée au cinéma par Robert Wise et Jerome Robbins en 1961, récoltant au passage dix Oscars ? Que peut-elle bien nous dire de notre époque, au-delà du fait qu’elle constitue une madeleine de Proust pour un réalisateur qui n’a plus à faire ses preuves ? mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Haute couture

Malgré un début poussif et un scénario cousu de fil blanc, l’histoire de transmission, agrémentée de quelques traits d’humour bien envoyés, finit par piquer l’attention grâce à la présence efficace du duo composé de Nathalie Baye et de Lyna Khoudri. On évite le sentimentalisme et on passe un bon moment de cinéma, pas plus mais pas moins.

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Dans les salles : Pleasure

Entre fiction et documentaire, certaines figures du porno prennent part au casting pour seconder l’étonnante Sofia Kappel. Le résultat ? Un véritable malaise lors des scènes (simulées) de tournage, dans une industrie où le non est possible mais facteur d’exclusion. De l’horreur sans hémoglobine, avec cependant de beaux moments de complicité hors des plateaux.

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Dans les salles : Madres paralelas

Le nouveau film de Pedro Almodóvar mêle petite et grande histoire, parfois avec maladresse, toujours avec émotion.

Ana et Janis, la petite histoire de deux mères dans la grande histoire de l’Espagne. (Photos : El Deseo/Iglesias Mas)

À ses débuts, le cinéaste faisait dans la provocation et l’exubérance, se positionnant comme une figure majeure du renouveau culturel espagnol, la Movida. Il s’est assagi au fil des années, tout en continuant de construire ses films sur le double axe de l’exploration des sentiments féminins et du poids du passé. Quoi de plus naturel, donc, que « Madres paralelas » soit une sorte de parangon de cet axe ? mehr lesen / lire plus