Donald Trump repasse les plats et a une nouvelle fois cogné sur les alliés militaires des États-Unis au sein de l’Otan, ce samedi 10 février, lors d’un meeting électoral en Caroline du Sud. Menaçant de les abandonner à leur propre sort en cas d’agression russe s’il est réélu, le candidat républicain à la présidentielle de novembre reproche à ses alliés de ne pas consacrer un minimum de 2 % de leur PIB aux dépenses de défense, selon un principe non contraignant édicté par l’Alliance atlantique. Opération com réussie pour Trump, ses déclarations suscitant un chapelet de réactions outrées, dont celle du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui s’est au contraire félicité de l’effort fourni par les États membres de l’organisation militaire. Ils seront 18 sur 31 à atteindre le seuil de 2 % en 2024, contre seulement deux en 2014, a-t-il précisé à des journalistes à Bruxelles, cette semaine. Selon les chiffres de l’Otan, en 2023, les meilleurs élèves étaient la Pologne (3,9 % du PIB) et les États-Unis (3,5 %). « Certains alliés ont encore un long chemin à parcourir », a néanmoins tancé Jens Stoltenberg. Et c’est incontestablement pour le Luxembourg qu’il sera le plus long, quand bien même le programme de la coalition CSV et DP prévoirait de mettre les bouchées doubles pour respecter « ses engagements ». En 2023, le grand-duché était bon dernier de la classe avec seulement 0,7 % du PIB consacré aux dépenses militaires. Mais faut-il s’en offusquer ?
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