Si le rapport Artuso sur la collaboration de la Commission administrative juste après l’invasion allemande n’a été qu’un premier pas vers une historiographie moderne, selon les dires de certains politiciens, on est en droit de se demander quand arriveront les pas suivants. À côté de l’Institut d’histoire du temps présent, dont la naissance est en train de se faire dans la douleur, la création d’une Fondation pour la mémoire de la Shoah et surtout une nouvelle investigation, plus approfondie et suivie de conséquences, sur les comptes dormants avait été promise. Dans sa réponse à une question parlementaire du député Franz Fayot sur ces sujets, le ministre d’État Xavier Bettel a donc précisé que, si la fondation est sur les rails, les comptes « en déshérence » restent en suspens – faute d’obtention des listes complètes demandées aux banques par les historiens Denis Scuto et Paul Dostert, chargés de l’enquête. Si quelques héritiers ou propriétaires ont pu être remboursés en été 2015, la liste est loin d’être complété. Comme quoi, au Luxembourg, même l’élucidation de crimes historiques dépend du bon vouloir des banques.
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