« Nous ne laissons personne au bord de la route et nous allons chercher ceux qui y sont pour les réintégrer dans la société », a lancé Luc Frieden lors de la fête d’été du CSV, à Hesperange, mardi. Pas certain que cette généreuse déclaration convainque les « travailleurs sociaux intervenant dans la grande précarité » qui, la veille, ont relayé leur désarroi dans une lettre ouverte rendue publique par l’association Solidaritéit mat den Heescherten. Ce groupe de professionnel·les lance un cri d’alarme en faveur des personnes victimes du sans-abrisme, des toxicomanes et de « celles souffrant de problèmes de santé mentale ». Il s’exprime anonymement pour éviter les « représailles », est-il précisé. Il reproche aux autorités, communales et nationales, de ne pas s’attaquer aux racines des problèmes, de ne pas travailler au « rétablissement à long terme des individus touchés ». « Présentés comme un environnement hospitalier et accueillant, les 320 lits qui sont mobilisés pendant cinq mois par l’Action hivernale (Wanteraktioun) ne sont autres qu’une solution à court terme », dont le « but principal est d’éviter un scandale national en cas de décès dans les rues par temps de grand froid », écrivent par exemple les signataires. Ils et elles dénoncent aussi la persistance de clichés qui font passer les bénéficiaires des aides sociales pour des « étrangers profiteurs ». « Il est question de droits de l’Homme et non de préférences politiques pour servir l’intérêt des uns en écrasant la dignité des autres », déplore le texte.
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