Le 24 avril, la plateforme JIF (Journée internationale des femmes) avait adressé un appel au gouvernement et aux député-e-s pour obtenir des données sur l’impact de la Covid-19 sur les différents genres et les couches sociales. Une demande à laquelle le gouvernement ne veut pas répondre.

(www.fraendag.lu)
La pandémie a contribué à rendre plus visibles les inégalités sociales du pays. Pourtant, pour analyser l’impact du confinement et des conséquences que celui-ci a eu sur les femmes et sur les couches sociales les plus précaires, les données manquent. C’est pourquoi la plateforme JIF avait demandé aux député-e-s et au gouvernement de fournir les éléments nécessaires à une telle analyse, pour en pouvoir tirer les conséquences nécessaires.
Or, il semble que le gouvernement ne soit pas intéressé par la rédaction de telles analyses. À une question parlementaire posée par les députés pirates Marc Goergen et Sven Clement, le premier ministre et les ministres de la Santé et de la Sécurité sociale répondent : « À cause de la grande diversité et du grand nombre des données ainsi qu’à cause de la multitude des acteurs concernés et aussi dû à l’envergure des questions cette démarche excède de loin le cadre de la loi du 14 septembre 2018 sur l’administration transparente et ouverte. Pour ces raisons, le gouvernement ne peut pas donner de suite favorable à la demande. » Donc, le même gouvernement qui ne rechigne pas à payer des millions chaque année à des consultant-e-s externes, qui dépense presque sans compter dans le nation branding et qui se fait fêter à l’international pour sa gestion de la crise pandémique (comme récemment dans les colonnes du « Monde ») se voit incapable de réunir les données nécessaires à mesurer l’impact de la crise sur ses citoyen-ne-s les plus vulnérables. C’est presque indécent…