Les dix premières sociétés de gestion de fonds d’investissement luxembourgeoises ne sont pas raccord avec le devoir de vigilance des entreprises en matière de respect des droits humains et environnementaux. C’est ce qui ressort d’une étude présentée par l’Initiative pour un devoir de vigilance, le 12 décembre. Cette coalition de 17 organisations de la société civile plaide en faveur d’une législation contraignant les multinationales au respect des droits humains dans l’ensemble de leur chaîne de valeur. Pour réaliser son analyse, la coalition a examiné, pour chaque fonds, huit critères relatifs aux engagements en matière de droits humains et leur a attribué une note sur 10. Aucun fonds d’investissement ne parvient au résultat maximal, UBS Fund Management réalisant le meilleur score avec une note de 7 sur 10. À l’opposé, JP Morgan Asset Management, la société la plus importante du secteur au Luxembourg, affiche un zéro pointé. Ces dix fonds représentent un tiers des quelque 5.100 milliards d’actifs en gestion dans les fonds luxembourgeois. L’Initiative pour un devoir de vigilance demande au gouvernement d’appuyer l’inclusion du secteur financier dans une directive européenne en cours de finalisation sur le sujet, alors que plusieurs pays s’y opposent. Un accord provisoire entre le Conseil européen et le parlement européen, rendu public ce 14 décembre, exclu cependant le secteur, mais se réserve une clause de revoyure pour une éventuelle inclusion ultérieure. Un non-sens pour les ONG, qui jugent que les investissements et crédits accordés à des entreprises peuvent directement affecter le respect des droits humains.
L’étude complète est consultable sur initiative-devoirdevigilance.org
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