Le directeur de l’Administration de la gestion de l’eau, Jean-Paul Lickes, a-t-il eu tort de rendre les pratiques agricoles en partie responsables des terribles inondations de la vallée de l’Ernz blanche en juillet dernier ? C’est ce que laisse entrevoir la réponse tardive à une question parlementaire soumise début août par la députée Martine Hansen. Dans une interview au Wort, Lickes avait notamment affirmé que les monocultures exploitées à l’aide de lourdes machines agricoles entraînaient un compactage des sols et une perte de la capacité d’absorber l’eau de pluie. Les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture rappellent dans leur réponse que Lickes avait également cité d’autres facteurs tels que l’urbanisation et le changement climatique. Mais ils dédouanent l’agriculture, puisqu’ils attribuent l’essentiel de la catastrophe à la grande quantité de pluie tombée en un laps de temps très court. De plus, ils font remarquer que les surfaces exploitées en monoculture plusieurs années de suite n’occupent que 1,3 pour cent du territoire national, tandis que la surface imperméabilisée par l’urbanisation en occupe 9,5. Enfin, comme mesure préventive, les ministères n’évoquent pas un changement des pratiques agricoles, mais l’aménagement des cours d’eau.
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