À qui appartiennent nos villes ? C’est la question à laquelle répondra une conférence organisée ce 14 juin par Etika, en association avec d’autres organisations, dont Luxembourg under Destruction. Le professeur Manuel Aalbers, de l’université de Louvain, et Antoine Pacoud, du Liser, montreront que, partout dans le monde, le logement est, dans les grandes villes, peu à peu détourné de sa fonction sociale pour devenir un objet de spéculation aux mains de fonds d’investissement et de banques. D’un droit humain, le logement devient un actif financier comme un autre. L’un des objectifs de la conférence est de savoir si des acteurs du secteur de la finance établis au Luxembourg spéculent sur le marché local de l’immobilier ou s’ils se contentent, pour l’instant, de le faire dans d’autres centres urbains, comme Londres ou Berlin. La financiarisation de l’habitat se fait au détriment de logements abordables, les projets dans lesquels investissent les marchés financiers poussant à la gentrification des villes, un phénomène particulièrement flagrant à Luxembourg. « Ce qui est sacrifié dans cette logique, c’est le patrimoine architectural, voire l’identité historique de l’espace urbain », note également Etika. La conférence aura lieu mercredi 14 juin à 18h30 au Sang a Klang (1, rue des Trois Glands, 1629 Luxembourg). Manuel Aalbers donnera sa conférence en anglais. Elle sera suivie d’un débat en français. L’entrée est gratuite.