Le plus grand syndicat luxembourgeois veut… encore grandir lors des élections sociales de ce printemps. Lors du dévoilement de son programme, les ambitions étaient claires et hautes.
Pour une grand-messe, c’en était une : presque deux heures de conférence de presse ce mardi matin au siège de l’OGBL à Esch-sur-Alzette pour expliquer l’évidence – question syndicat et négociations avec le patronat ou le gouvernement, impossible de passer à côté de nous. C’est ce qu’a martelé le président André Roeltgen au début de la séance, au cours de laquelle toutes et tous les représentant-e-s des différents secteurs ont eu la parole pour expliquer plus en détail leurs revendications et prouesses respectives.
Roeltgen a d’ailleurs aussi rappelé qu’en fait, il s’agit bien de deux élections différentes, celle de la Chambre des salarié-e-s (CSL), dont il a vocation de prendre la présidence après le départ de Jean-Claude Reding (même s’il n’a pas voulu l’admettre au micro de nos collègues de la radio publique), et celle des délégué-e-s du personnel – où l’OGBL participe à tous les secteurs, excepté les chemins de fer, qui sont la chasse gardée du FNC. Il est aussi revenu sur les différents succès remportés par son syndicat ces dernières années, comme l’arrêt de la manipulation de l’index salarial ou encore le fait d’avoir empêché une flexibilisation à outrance du temps de travail. Toujours est-il qu’à part grandir et défendre des standards élevés, le syndicat numéro un ne semble pas avoir de grands projets à se mettre sous la dent. Dans ce contexte, il est aussi un peu étonnant que la concurrence du LCGB n’ait pas été nommée, même entre les lignes, lors de la conférence de presse. Par contre, le fait que le syndicat unique reste une priorité de l’OGBL est toujours gravé dans le marbre.
Bref, les programmes et les candidat-e-s sont en ligne sous www.elsoc.lu, tandis que sur la page Facebook du syndicat on peut voir la vidéo de campagne rassemblant quelques actrices et acteurs bien connu-e-s qui jouent un sketch plus ou moins inspiré de « La vie de Brian » des Monty Python.