Un taux d’emploi moins élevé que les hommes, des salaires inférieurs et davantage de temps partiel : ces inégalités de genre qui marquent les carrières des femmes expliquent pourquoi, au Luxembourg, leur niveau de pension est très inférieur à celui des hommes. Elles « s’élèvent, en moyenne, à 1.946 euros, soit 26,9 % (717 euros) inférieures aux pensions des hommes », constate Improof dans un article publié fin octobre. Le think tank de la Chambre des salariés (CSL) distingue les femmes qui ont eu une « carrière migratoire », à l’exemple des frontalières, de celles n’ayant travaillé qu’au Luxembourg. Dans ce dernier cas, l’écart est encore plus spectaculaire, puisqu’elles « perçoivent une pension de vieillesse de moins de 2.600 euros, un niveau qui est 42,2 % (1.900 euros) inférieur à celui des hommes ». Dans l’UE, le Luxembourg est le troisième pays où ces différences sont les plus importantes. La situation s’améliore au fil des ans, mais elle pourrait à nouveau s’aggraver si, comme le veut le patronat, les années d’étude et les « baby years » ne sont plus prises en compte dans le calcul des pensions. Réduire cette inégalité est pourtant un « impératif social », selon Improof. Un message pas forcément bien reçu par la ministre de la Sécurité sociale, Martine Deprez, qui ne consulte aucune organisation représentative des femmes dans les discussions qu’elle mène actuellement sur l’avenir des pensions.
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