Poésie : « Jadis je disait »


Jean Portante revient à la poésie au Luxembourg avec un recueil riche de souvenirs et d’inventions langagières, sans oublier les images récurrentes qui traversent son œuvre.

« Jadis je disait », c’est le titre en forme de pied de nez à la grammaire que le natif de Differdange a concocté pour son retour poétique au grand-duché, aux éditions Phi. Un double pied de nez, puisque ce titre fait référence à la deuxième partie du livre composée de « souvenirs vénitiens », alors qu’une première partie intitulée « Doublures », bien plus épaisse, la précède. C’est donc par un subtil tissage – en témoignent les sous-titres « [Sous le manteau] » et « [Plis et replis] » – que le poète commence, convoquant dès les premières pages ce cerf qui s’est mis en travers de sa route une nuit qu’il conduisait vers le Luxembourg juste après le décès de son père : « ET SOUS LA CROÛTE DE L’ÉTANG / dort mon cerf / et passe par là / un couple d’amants / un père surtout / qu’on me tue en été ». mehr lesen / lire plus

Théâtre : Les frontières d’hier à aujourd’hui

Que se passe-t-il dans la tête d’un frontalier qui se rend chaque jour ouvrable dans un autre pays pour y travailler ? Jean Portante donne sa version dans un monologue scénique au TNL, en cultivant ses thèmes favoris.

Prisonnier volontaire d’une frontière ou prêt à la franchir ? Jacques Bonnaffé interprète « Frontalier ». (Photo : Bohumil Kostohryz)

Les frontières reflètent des conflits caducs ou de vieux accords inadaptés aux réalités actuelles. Partant de cette arbitraire restriction de la liberté de mouvement, qui irrigue l’ensemble de son œuvre, Jean Portante offre un monologue en forme de récapitulation de son travail d’écrivain : ce personnage au volant de sa voiture qui traverse la frontière luxembourgeoise, qui discourt sur cette migration de son père de l’Italie vers le grand-
duché – laquelle aurait bien pu s’arrêter en France –, c’est évidemment un peu lui. mehr lesen / lire plus

Jean Portante : Journal de bord

Sixième livraison de la série « Discours sur la littérature » publiée par le CNL, le journal de bord de Jean Portante est une livraison hybride, qui a néanmoins des qualités.

On avait sur ce site évoqué la (trop) grande concision du discours de Ian De Toffoli, et voilà que la contribution de Jean Portante prend la forme d’un journal de bord rédigé pendant une résidence d’auteur à Scy-Chazelles… en octobre 2017. Évacuons donc la critique tout de suite : ces lignes n’ont vraisemblablement pas été rédigées spécifiquement pour les besoins de la série « Discours sur la littérature » et, si elles en abordent le sujet, constituent plutôt une publication de texte déjà disponible pour un besoin éditorial donné. mehr lesen / lire plus

Littérature : « La migration me semble être la quintessence de l’instable »

Jean Portante vient de publier chez Phi « Leonardo », deuxième roman de la trilogie commencée avec « L’architecture des temps instables » L’occasion de continuer la conversation entamée à l’époque.

woxx : « L’architecture des temps instables » se terminait sur une promesse, que vous reprenez en exergue : « Et comme la Terre est ronde et qu’ils se tournent le dos en partant, ils finiront bien un jour par se retrouver nez à nez. » La promesse est-elle tenue ?


Jean Portante : Dans la trilogie que vous mentionnez, je ne compte pas mettre bout à bout des livres qui continueraient une même histoire, ce qui ferait de Leonardo en quelque sorte une suite de « L’architecture ». mehr lesen / lire plus

Littérature :
 « Un pendant obscur à 
‘Mrs Haroy’ »


Jean Portante a publié en novembre « L’architecture des temps instables ». Entretien à bâtons rompus avec l’auteur luxembourgeois sur sa vision de l’écriture en général et la place particulière de ce nouveau roman dans son œuvre, marquée par la quête d’identité et la migration.

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woxx : À la parution du « Travail de la baleine », vous avez annoncé clore un chapitre et entamer une nouvelle phase dans votre écriture. Celle-ci a commencé par « L’Aquila », qui était une commande. « L’architecture des temps instables » est votre première œuvre véritablement personnelle de cette nouvelle aventure littéraire. En quoi diffère-t-elle de vos ouvrages précédents ?
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Jean Portante et David Hébert : L’Aquila

1335_kulturspalte_portante_aquila_2« Où va l’âme d’une ville quand elle s’évapore ? » C’est au fond à cette question qu’essaye de répondre Jean Portante dans son premier livre post-« écriture baleine », une période qu’il a symboliquement close avec la réédition récente d’un ensemble quasi exhaustif de ses poèmes (woxx 1279). L’écrivain luxembourgeois n’a pourtant pas renoncé à ses thèmes de prédilection, puisqu’il évoque ici à nouveau, comme dans « Après le tremblement » (2013), le séisme de L’Aquila, survenu dans la nuit du 5 au 6 avril 2009. La famille de l’auteur, originaire de la région, joue un rôle important dans cet entrelacs littéraire que tissent souvenirs d’enfance et impressions de l’après-catastrophe, tout comme l’éternel écartèlement entre Nord et Sud. mehr lesen / lire plus

Poésie : Une voix luxembourgeoise qui porte

Trente ans de poésie, c’est ce que propose l’épais recueil « Le travail de la baleine », consacré au poète Jean Portante et paru aux éditions Phi. Une occasion rare de plonger de manière quasi exhaustive dans l’univers d’un auteur luxembourgeois qui a su rayonner au-delà des frontières nationales.

Depuis 1983, Jean Portante « effaçonne » une œuvre poétique appréciée et traduite tant en Europe qu’en Amérique latine. Ce recueil nous en propose l’essentiel.

Il n’est pas rare que la poésie en langue française suscite chez certains des peurs ataviques, tant elle leur rappelle de pénibles heures passées à théoriser les formes classiques ou les subtilités de la versification. mehr lesen / lire plus