Le début de semaine a été marqué par une énième détérioration de la liberté de la presse en Turquie. En arrêtant au moins une douzaine d’employés du journal « Cumhuriyet », le régime d’Erdoğan ne s’en prend pas seulement au plus vieux quotidien du pays. « Cumhuriyet » était aussi une voix pour la sécularité, prorépublicaine, mais surtout une des dernières publications à ne pas encore être tombée dans l’escarcelle des conglomérats proches d’Erdoğan et de sa famille – le propriétaire étant une fondation. L’accuser de proximité avec la mouvance Gülen ou d’être prokurde serait absurde, selon des journalistes turcs qui se sont exprimés après les faits. « Cumhuriyet » aurait au contraire critiqué la mouvance soupçonnée d’être derrière le putsch de juillet, déjà au temps où Erdoğan et Gülen étaient encore potes, et aurait gardé sa neutralité dans la question kurde. Au Luxembourg, ce sont les syndicats ALJ et SJL qui ont réagi en demandant au gouvernement d’interpeller son homologue turc sur la question. Ce qu’a fait, un jour plus tard, le ministre des Affaires étrangères en « invitant » Levent Sahinkaya, l’ambassadeur de la Turquie au grand-duché, à une entrevue pour lui faire part de ses inquiétudes quant à la situation des droits humains dans son pays. Reste à espérer que le message sera transmis à Ankara.
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