
(Photo : Wiki Commons)
Les banques ne connaissent pas la crise : alors que l’économie du pays était en récession l’an dernier (-1 %), les 118 établissements bancaires recensés dans le pays affichaient un résultat net annuel en hausse de 67 %, soit 6,6 milliards d’euros, un record. Petit florilège : BGL BNP Paribas voit son résultat augmenté de 40 % sur un an, avec un bénéfice net de 577 millions d’euros ; Raiffeisen enregistre un bond de 85 %, qui porte ses bénéfices nets à 43,9 millions d’euros ; la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) affiche 400,7 millions d’euros de bénéfices nets, soit une hausse de 70,8 % par rapport à 2022. Lors de la présentation de leurs bilans, ces dernières semaines, les dirigeants des banques ont reconnu, parfois du bout de la langue, que ces résultats exceptionnels étaient le fruit de la hausse des taux d’intérêt, dont les ménages et les entreprises payent l’addition. La Spuerkees, établissement public autonome, qui a notamment pour mission de promouvoir l’épargne et faciliter l’accès au logement, est dans le collimateur de Déi Lénk, qui la prend pour symbole à l’occasion d’un piquet de protestation organisé devant son siège de la place de Metz, ce vendredi 10 mai. « Les ménages étouffent en raison de taux d’intérêt exorbitants alors que les banques se remplissent les poches et engrangent des bénéfices records », écrit le parti de gauche. Devant la presse, le président du conseil d’administration de la Spuerkees, Camille Fohl, avait pris soin de préciser, le 24 avril, que « les chiffres ne sont pas une fin en soi ». Bien sûr.