Le système de vélos à assistance électrique en libre-service de la Ville de Luxembourg ne sera plus gratuit à partir du 1er avril : les problèmes « majeurs » sont déclarés résolus.
Les abonné-e-s au système Vel’oh – devenu électrique fin 2018 – viennent de recevoir un courriel de la société JCDecaux qui les informe que la phase d’utilisation gratuite va se terminer fin mars. Depuis son lancement, le nouveau système aurait « suscité beaucoup d’attente et un bel engouement, comme en témoigne le nombre de locations qui a progressé de plus de 80 % ». La phase de mise au point de ce nouveau système se serait cependant révélée plus difficile que prévu.
La non-reconnaissance des vélos en station, la mauvaise qualité des informations que le système transmettait et la perte aléatoire de l’assistance électrique étaient à l’origine d’une « incapacité pour certains [des usagers-ères] d’accéder au système » explique la lettre. À vrai dire, pratiquement tou-te-s les usagers-ères de Vel’oh se voyaient affronter des problèmes « aléatoires », qui signifiaient qu’ils et elles n’avaient aucune garantie d’obtenir un vélo, de débuter leur trajet et surtout d’arriver à leur destination sans être obligé-e-s de pousser à la main leur vélo vers la station la plus proche et continuer leur chemin par d’autres moyens.
« Nos équipes se sont mobilisées pour résoudre les soucis rencontrés et notre groupe n’a pas ménagé ses efforts et ses investissements pour trouver des solutions adaptées et garantir un fonctionnement irréprochable du service vel’OH! », s’explique JCDecaux pour déclarer que maintenant, les « problèmes majeurs sont résolus ».
Un accord avait été trouvé auparavant avec les responsables de la Ville pour que, durant cette phase à problèmes, le système soit gratuit. Chez JCDecaux, cela se lit un peu différemment : « Conscients que le niveau de service qui vous est proposé n’a pas été à la hauteur de vos attentes légitimes, nous avons pris la décision de vous offrir la gratuité d’accès au système depuis son lancement en décembre jusqu’à début avril. »
Pour ne pas devoir rembourser des sommes de quelques euros à des milliers de personnes, il a été décidé de repousser le paiement du (ré)abonnement d’autant de mois que durerait cette période – quatre mois, comme il vient d’être communiqué.
Six euros pour chacun-e
Le groupe a donc « offert » à chaque usager-ère l’équivalent de six euros pour compenser les frustrations et les retards subis. Une bien maigre récompense pour celles et ceux qui jouaient aux testeurs-euses et qui ont tenu régulièrement informé le groupe des problèmes rencontrés. « Votre retour nous a permis de mieux les comprendre et de mettre en place les mesures nécessaires pour les corriger », leur explique, sans le moindre cynisme, la lettre.
On ignore le montant de l’amende conventionnelle que la ville a su négocier avec le groupe, qui se fait payer le service au prix fort. Montant que la bourgmestre n’a pas voulu dévoiler lors de la conférence de presse commune avec le groupe en janvier, lors de laquelle les problèmes ont été évoqués.
Comme JCDecaux a « la volonté de faire de [son] système de vélo à assistance électrique une référence mondiale », les six euros s’avèrent finalement une bonne affaire pour l’exploitant. Comme le nombre d’abonnements a explosé au moment de l’introduction du nouveau système et comme il n’était pas forcé de rembourser, il a donc encaissé une petite manne qui lui aura servi pour payer l’amende conventionnelle. Le deal entre la Ville et JCDecaux s’est donc bien fait sur le dos de celles et ceux qui ne pouvaient pas simplement annuler leur abonnement prépayé et erraient « gratuitement » à travers la ville pour pouvoir se débarrasser de leur bécane en panne.
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