
(Photo : Jean Martinelle/Pixabay)
Les aciers produits par ArcelorMittal sont-ils vraiment « plus intelligents pour les hommes et la planète », comme le prétend le sidérurgiste luxembourgeois ? Pour Steel Watch, la réponse est négative. Ce 29 avril, cette ONG a réuni, à Belval, des organisations du monde entier « pour lancer un défi à l’entreprise, l’appelant à modifier ses pratiques, ses politiques et ses plans en matière de droits humains, de climat et d’environnement ». Outre 46 décès survenus l’an dernier dans une mine de charbon au Kazakhstan, Steel Watch reproche au sidérurgiste de continuer à « investir dans la production d’acier à base de charbon, ce qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre ». Cette pollution « nuit à la santé des travailleurs et des voisins », déplore l’ONG. La réunion s’est tenue à la veille de l’assemblée générale des actionnaires d’ArcelorMittal, qui y a annoncé un bénéfice de 875 millions d’euros au premier trimestre 2024. Acier encore, avec Ternium, un sidérurgiste sud-américain dont le siège mondial est domicilié à Luxembourg. Ce 2 mai, une délégation d’ONG mexicaines et brésiliennes, ainsi que le collectif luxembourgeois « Initiative pour un devoir de vigilance », s’est rendu au quartier général de Ternium pour l’interpeller sur le respect des droits humains et environnementaux dans ses activités. Début 2023, Ternium avait fait la une de l’actualité après l’enlèvement, au Mexique, de deux défenseurs des droits humains qui négociaient des compensations pour les riverains d’une mine de fer exploitée par le sidérurgiste. On est toujours sans nouvelles des deux militants.