Dans le cadre des concerts des « Solistes Européens » le violoniste israélien Vadim Gluzman interprétera le lundi 7 avril 2008 le Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 61 de Ludwig van Beethoven
Né en 1973 à Zhitomir (Ukraine) dans une famille de musiciens professionnels, Vadim Gluzman commence à étudier le violon dès sept ans. En 1990, âgé de 16 ans, il émigre en Israël où son talent est découvert par Isaac Stern, auquel le lie à partir de là une profonde amitié. Il reçoit en 1994 le prestigieux « Prix Henryk Szernik » et développe une riche carrière à travers les plus importantes salles de concerts, soit en soliste, soit en duo avec son épouse la pianiste Angela Yoffe.
Avec son violon (1690) « ex Leopold Auer » Stradivarius, prêt de longue durée de la Société Stradivari de Chicago, il s’établit comme un des violonistes les plus inspirés et les plus dynamiques de sa génération. « Aux mains de Gluzman, ce Stradivarius ne parle pas : il proclame, chante soupire, rit » commente, plein d’enthousiasme, le Detroit Times en 2006.
Intéressé par tout ce qui touche à la musique, le couple Gluzman/Yoffe participe le 22 juin 2003 à Hambourg à la création du Ballet (Choreographisches Skizzenbuch) que le chorégraphe John Neumeier a réalisé à partir des « 24 préludes pour violoncelle et piano » et des « 24 préludes pour violon et piano » de Lera Auerbach.
Le concerto de Beethoven que Vadim Gluzman interprétera avec les SEL ce soir, est le seul concerto pour violon du génie de Bonn qui nous soit parvenu complet. Dans ce concerto, Beethoven exprime le côté lyrique de sa personnalité musicale. Pendant quarante-cinq minutes, la composition est gouvernée par une harmonie supérieure et par des proportions dont l’équilibre fait de cette ?uvre un des sommets de la musique absolue. Ici, comme si souvent dans Beethoven, il n’y a pas de lutte intérieure, de tragédie, de souffrance ou de passions bouleversantes. La mélodie se développe avec une sérénité divine, envahie par la pure harmonie de ré majeur.
Au niveau de l’orchestration il faut souligner l’idée originale de Beethoven qui fait débuter le concerto par les célèbres quatre coups de timbale.
Après Beethoven l’orchestre nous présentera une ?uvre très intéressante de Charles Ives (1874-1954), « The Unanswered Question ». Il s’agit ici de la première ?uvre du 20e siècle qui utilise la spatialisation du son comme élément majeur de la composition. Ives pose ici l’environnement musical et sonore qui restera particulier à son style.
Le concert se terminera avec la « Symphonie N° 39 en mi bémol majeur » de Wolfgang Amadeus Mozart. Nous ne savons pas quelles circonstances sont à l`origine de cette symphonie et des deux suivantes les numéros 40 et 41, les dernières de Mozart, mais aussi les plus célèbres. Elles n`ont jamais été jouées du vivant de leur auteur, leur composition s`étale sur seulement deux mois. La premiere de ces trois ?uvres est la KV 543, la Symphonie N° 39 à laquelle Mozart met un point final le 26 juin 1788. Cette symphonie est unique parce que c`est la seule que Mozart a orchestrée immédiatement avec des clarinettes à la place des hautbois.
Si cette soirée est exceptionnelle à cause du soliste, elle ne l`est pas moins par l`originalité et l`intérêt des deux dernières ?uvres au programme, ceci d`autant que Händler et ses solistes sont généralement exquis dans Mozart.
Si vous voulez savoir comment cela s’est passé rendez-vous sur le site http://www.paulmoes.com/ un compte-rendu y sera publié dans la semaine qui suit le concert.