La décision mesquine du gouvernement luxembourgeois d’abolir une partie des allocations familiales aux travailleurs frontaliers vient de réveiller nos voisins belges. Du moins une sénatrice, Dominique Tilmans, qui a demandé à la ministre de l’emploi, Joëlle Milquet, de mettre cette question à l’ordre du jour de l’agenda européen. Motif : cette décision contreviendrait à l’esprit européen. Dans un communiqué de presse, la sénatrice affirme que « force est de constater que les décisions prises et leurs effets collatéraux entraîneront l’existence de deux catégories de travailleurs aux droits sociaux distincts suivant le critère de leur lieu de résidence ». Elle rejoint ainsi les positions des syndicats OGBL et LCGB qui ont appelé à une manifestation le 16 septembre. L’on se souvient encore du tollé lorsque l’Autriche avait limité le nombre d’étudiants luxembourgeois dans ses facultés de médecine, problème qui ne se serait pas posé si nos gouvernements n’avaient pas mis des décennies à mettre en place une université, laissant ainsi le soin aux pays étrangers de former nos élites à leurs frais. Evidemment, le gouvernement a conscience de la popularité de cette mesure aux relents xénophobes. Mais il le fait sur le dos des salariés. C’est moralement nul et économiquement préjudiciable aux intérêts du pays.
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