Parfois les révélations de Wikileaks peuvent avoir des conséquences étonnantes : au lieu de confirmer ce dont on se doutait de toute façon depuis longtemps, elles peuvent aussi changer un point de vue sur des choses et des personnes. Avec les derniers dossiers secrets versés sur le camp de Guantánamo, une information qui pourrait gêner les milieux engagés en faveur des droits de l’homme est apparue : Moazzam Begg, un des anciens détenus les plus médiatisés serait, selon les sources américaines un « confirmed member of Al-Qaida ». Or, le même Moazzam Begg a visité le grand-duché en janvier 2009, où il a même eu droit à une chaleureuse embrassade de la part de Jean Asselborn. Cette information détruit-elle la crédibilité de Begg, d’Amnesty, voire du ministre ? Pour Chiara Trombetta, présidente d’Amnesty Luxembourg, le contraire est vrai : « Cette information est une confirmation de ce que nous avons su pendant des années : que la plupart des aveux ont été extorqués sous la torture et que beaucoup d’informations venaient de personnes tierces aussi torturées ou mises sous pression. » Et de demander : « De toute façon, s’il était coupable, pourquoi Moazzam Begg a été un des premiers prisonniers a être libérés du camp de Guantánamo ? ». C’est-à-dire, ou les USA libèrent en connaissance de cause des terroristes ou Begg est innocent et ils le savent. Dont acte, vu que depuis sa libération, Begg se serait engagé totalement pour la défense des droits de l’Homme.
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