Il aura fallu l’intervention du patriarche de l’Etat-CSV, Jean-Claude Juncker en personne, pour que les grévistes de la faim lèvent leur camp de la place Clairefontaine. Mercredi, vers la fin de l’après-midi, le premier ministre a promis aux ressortissants irakiens qui avaient entamé leur grève de la faim publique exactement trois semaines plus tôt, qu’ils auraient droit à une entrevue avec les fonctionnaires du ministère de l’immigration entre novembre et décembre. Que ce soit le premier ministre qui annonce la bonne nouvelle est une humiliation de plus pour le ministre de l’immigration Nicolas Schmit, dont la cote dans les sondages – apparemment illégaux (voir édito de cette semaine) – est tombée à un niveau record. Certes, il a essayé de sauver la mise en déclarant au jité de RTL que ce qu’ont obtenu les Irakiens « n’était en aucun cas un traitement de faveur » et que des ressortissants d’autres nations passeraient en même temps qu’eux. Pourtant, on est en droit de se demander s’il ne s’est pas incliné devant ses camarades de gouvernement. Des réfugiés affamés devant un ministère en pleine période électorale, ça fait tâche. Du moins de leur point de vue, les Irakiens ont gagné et prouvé qu’un engagement en faveur des droits les plus élémentaires vaut bien le coup.
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