On le disait moribond, le voici qui doit renaître de ses cendres : le Conseil supérieur pour le développement durable (CSDD). Que ce soit par manque de motivation ou de moyens, on n’entendait plus beaucoup parler de cette institution. C’est probablement dans la perspective de préparer la conférence internationale « Rio+20 » en juin 2012 que le gouvernement a décidé de relancer la machine. Par rapport à l’équipe sortante, signalons plusieurs disparitions : le président Raymond Weber, l’écologiste engagé Jean Stoll, l’expert pétrolier René Winkin, Laura Zuccoli de l’Asti et André Hoffmann de « Déi Lénk ». De manière générale, le poids du social diminuera, avec juste un représentant syndical et un des ONG. Le père spirituel du CSDD y fera son entrée, ainsi qu’un certain nombre d’autres personnalités proches du parti des Verts. Alors que par le passé, le Conseil recherchait des compromis entre la durabilité écologique, économique et sociale, désormais il sera dominé par les deux premiers intérêts. Par rapport au débat sur un « green new deal » qui s’annonce, les syndicats risquent alors de se retrouver sur la défensive. Quant aux écologistes, en tête-à-tête avec le patronat, ils auront du mal à dissiper le soupçon que le développement durable ne serait qu’une lubie bourgeoise.
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