LYCEE ERMESINDE: Du bruit pour rien ?

von | 03.08.2012

Que se passe-t-il au Lycée Ermesinde ? Un long questionnaire du député Kartheiser permet à la ministre de l’Education nationale de revenir sur un certain nombre de questions.

L’occasion était trop belle et c’est bien lui qui s’y est collé : Fernand Kartheiser, député et président de l’ADR, n’a pas hésité à s’immiscer dans le débat tournant autour de l’« affaire » du Lycée Ermesinde (LEM). Le 13 juillet, il s’est ainsi fendu d’une longue question parlementaire comprenant 20 points adressée à la ministre de l’Education nationale, Mady Delvaux-Stehres (LSAP).

L’on y apprend par exemple le nombre de départs volontaires de membres du personnel : depuis 2006, ils sont stables (en moyenne entre trois et quatre personnes, professeurs, instituteurs, éducateurs compris). L’augmentation en 2011 et 2012 (sept à chaque fois) serait toutefois principalement due, selon la ministre, au déménagement du lycée des friches de Hollerich vers Mersch. Dans une autre réponse, on apprend également que le nombre d’ordres de justification émanant de la direction sont particulièrement bas : seulement deux en 2011.

Kartheiser s’engage ensuite sur la question des « pressions » qu’auraient subi aussi bien le personnel enseignant que les élèves. En tout cas, Delvaux-Stehres affirme « qu’aucun cas n’a été porté à ma connaissance ». Par contre, à la question concernant les pressions subies par les élèves, elle cite « un cas précis » : celui d’un élève souhaitant changer de lycée et dont la direction avait affublé la fiche de départ d’un avis défavorable. « J’ai prié le directeur de ne plus émettre un tel avis, (…) et ce, même si les enseignants de l’élève estiment qu’il s’agit d’une décision qui risque de poser un désavantage pour l’élève », affirme la ministre.

Une autre question permet à la ministre de remettre les pendules à l’heure. C’est notamment le cas concernant le fait que la direction du LEM aurait communiqué sa décision d’admission aux élèves désirant s’inscrire dans ce lycée avant le 5 juillet, ce qui serait rigoureusement interdit. Selon Kartheiser, cette information circulerait parmi les directeurs d’établissements. La ministre assume et justifie cette pratique, en expliquant que le LEM bénéficie d’une procédure spécifique : étant donné que le LEM, contrairement aux autres lycées, « a la mission de recruter au niveau national », il doit communiquer sa décision avant la date de clôture des admissions dans les autres lycées afin de permettre aux élèves refusés de s’inscrire dans un autre établissement.

Par contre, concernant l’épineuse question de la révocation d’un membre de la commission d’examen de la section C, la ministre, qui a fait introduire une procédure disciplinaire, elle ne s’aventure pas trop dans les détails : elle justifie que cette décision fut prise en toute légalité et, contrairement à certaines allégations, dans le respect des dates butoirs, et qu’elle fut « amenée à prendre d’urgence la décision (…) dans l’intérêt général ». Une décision qu’elle dit faire suite aux « témoignages écrits d’enseignants et d’élèves des classes terminales, qui sont des personnes majeures ».

La passe d’armes entre le député et la ministre chauffe un peu vers la fin du questionnaire. Les questions deviennent plus orientées. Exemple : s’étonnant que les copies des élèves du LEM se seraient distinguées par leur « nombre fort élevé de pages d’une qualité étonnante presque sans rature et sans trace d’effaceur », Kartheiser s’enquiert de savoir si les élèves du LEM n’auraient pas bénéficié d’un traitement favorable. La ministre le nie évidemment tout en s’étonnant à son tour que le député puisse avoir connaissance de la qualité des copies d’examens, étant donné que les membres des commissions d’examens n’ont pas le droit de communiquer de telles informations.

Mais c’est à la vingtième – et dernière – question que Kartheiser se laisse emporter par un accès de mauvaise foi : considérant que « seuls » onze des 13 candidats à l’examen ont été admis (il s’agit des élèves de la première cohorte, c’est-à-dire de la première classe ayant intégré le LEM), il juge que ce taux reste « bien en deçà des attentes liées à ce lycée phare ». Onze sur 13 : la perche est tendue à la ministre qui juge ces résultats tout à fait satisfaisants, tout en admettant « que toute conclusion d’ordre général fondée sur un effectif de 13 élèves serait bien bancale ».

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