Dans une récente question parlementaire, le député Jean Colombera (ADR), veut savoir s’il existe des règlements limitant la prise de tranquillisants et de somnifères. En France, le législateur a limité depuis 1991 la durée maximale de prescription à douze semaines pour les tranquillisants et à quatre semaines pour les somnifères. Dans sa réponse, le ministre de la Santé Mars Di Bartolomeo, constate que les dispositions au Luxembourg ont la même finalité que celles en France – mais que l’approche est différente : en adoptant au cas par cas une mesure stricte ciblée sur une molécule, et en soumettant un médicament à la réglementation des stupéfiants avec une délivrance limitée à sept jours. Tous les médicaments hypnotiques et tranquillisants sont classés dans la catégorie « sur prescription médicale non renouvelable ». Ainsi la consultation de la notice des médicaments hypnotiques les plus utilisés, indique que la durée de traitement est en général de quelques jours à un maximum de quatre semaines. En plus, les statuts de la Caisse nationale de santé prévoient que « la prise en charge des médicaments est soumise à la condition que ceux-ci soient administrés en conformité avec le résumé des caractéristiques du produit ». Que ces mécanismes ne semblent pas être assez efficaces, est démontré par les chiffres de 2011 du ministère de la Santé (voir : woxx 1101) : ainsi, la prescription de somnifères aurait augmenté de 70 pour cent entre 1996 et 2009. En 2009 seulement, 20 pour cent des patients auraient respecté la durée maximale de prescription tandis que 45 pour cent auraient pris les médicaments pendant plus de six mois.
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