(ml) – Nous regretterons l’absence du jeune Marocain renvoyé dans son pays, lors de la semaine culturelle marocaine au Luxembourg, du 10 au 17 mai. Il ne profitera pas des nombreux artistes présents pour célébrer la diversité du Maroc contemporain et le dialogue entre les cultures. C’est vrai qu’il n’en était pas vraiment un bon exemple de toute façon. Et puis, il n’avait pas de papiers. L’artiste belge d’origine marocaine Djamel Oulkadi sera là, par contre : des papiers, il en expose même, entre calligraphie et graffiti, ils sont vivants, travaillés. Malheureusement, l’autre ne travaillait pas, il était derrière les barreaux. Deux ans au total ! Ça lui a laissé le temps d’y penser, à l’amitié luxembourgo-marocaine. Vraiment, si ça ne tenait qu’à lui, il serait volontiers resté davantage pour assister aux manifestations. Il aurait même pu dire un mot ou deux lors de la conférence « La Méditerranée, berceau et avenir de l’Europe », et parler de son avenir à lui. Mais les règles sont les règles. La diversité au Luxembourg, on la préfère encadrée : or, deux fois déjà, il s’était échappé. Et encore, les autorités l’ont gâté : beaucoup donneraient cher pour un vol en jet privé et elles y ont mis le prix. Et peut-être que là-haut, survolant l’Europe, il a quand même eu la chance de croiser Driss Khrouz, chargé du dialogue entre les cultures, ou Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’homme marocain, tous deux chaleureusement invités au Luxembourg pour une conférence sur les identités culturelles et les droits de l’homme en Euro-Méditerranée.
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