
Les droits d’auteur et la création musicale sont inséparables.
Ce numéro du musixx, supplément de l’hebdomadaire woxx, se penche sur leur situation au Luxembourg.
La musique n’est pas uniquement un art. C’est aussi un business. Non
seulement pour les grandes maisons de disques qui en tirent des millions
pour leur compte – et celui de leurs actionnaires – mais aussi pour les
musiciens « normaux ». A supposer qu’un musicien « normal », cela
existe. Que ce soit le rêve longtemps choyé de vivre un jour de son art
ou une bonne source de revenus secondaires, l’argent, comme partout, a
son rôle à jouer.
Pour le musicien, plusieurs sources de revenus
existent : les concerts, les disques qui tous les deux impliquent les
droits d’auteur. Une source d’ailleurs qui par le passé pesait beaucoup
plus que de nos jours. Car aujourd’hui, une décision comme celle que
prirent les Beatles en 1966, donc de ne plus jouer de concerts pour ne
vivre que des revenus des disques, est presque impensable de nos jours.
Pour survivre financièrement, la scène est devenue indispensable. La
raison ? Parce que le domaine de la musique, et de l’art en général, est
peut-être le premier à ressentir les conséquences tangibles de la
révolution internet. Le mode de consommation a changé, la culture du
« tout gratuit » est entrée dans les moeurs et il est désormais
impensable de changer cette mentalité.
Alors le monde de la musique
s’est adapté et divisé. Adapté, dans la mesure où de nouveaux modèles de
financement, à côté des droits d’auteur classiques, ont fait leur
apparition. Divisé, parce que deux camps existent : les tenants des
droits d’auteur classiques, qui sont souvent ringardisés, et leurs
adversaires, qui ont grandi avec des bourses d’échange comme Napster ou
Pirate Bay et qui ont trouvé leurs représentants politiques dans les
partis des pirates, qui se sont constitués autour de cette question.
Pour voir où se trouve la ligne de front de ce « Kulturkampf » très
actuel, nous nous sommes entretenus avec le directeur de la Sacem, Marc
Nickts, et avec le président des pirates luxembourgeois Sven Clement, et
nous avons pu constater que non, tous les préjugés ne collent pas et
qu’il reste de la marge pour dialoguer.
En plus de ce dossier, vous
trouverez évidemment dans ce numéro les dernières nouveautés de la scène
musicale, ainsi qu’un article – saison oblige – sur le festival « Rainy
Days » à la Philharmonie.
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