(lm) – Mauvaise foi ou bêtise ? C’est ce qu’on se demande en lisant la réponse de Xavier Bettel et de Jean Asselborn à une question parlementaire relative à l’accord sur le commerce des services (Tisa). Oui, le gouvernement soutient la conclusion d’un tel accord, répondent les deux ministres et ressortent leur baratin sur le Luxemborug, économie ouverte. Non, on n’a pas besoin d’organiser un débat public, puisque la Commission européenne le fait déjà tellement bien. Tellement bien que les observateurs s’accordent que le traité est encore plus secret que le TTIP. Ou était, car en juin dernier, Wikileaks a publié une partie des documents en cours de négociation. Cela a révélé qu’on se dirigeait vers une dérégulation massive des services financiers sapant les normes européennes en matière de protection des données. De cela, les ministres ne parlent pas, mais assurent que les monopoles publics dans les services de base ne seraient pas touchés. Faux, estime l’expert Raoul Marc Jennar dans un article du numéro de septembre du Monde diplomatique. Il y explique comment les multinationales pourraient s’attaquer à ces monopoles. Et comment Tisa rendrait impossible tout retour en arrière en cas de privatisation, comme cela a été possible – heureusement – pour l’approvisionnement en eau dans plusieurs pays voisins.
-
Die neuesten Artikel
Newsletter
woxx Podcasts