
La durée de vie de la centrale sera prolongée de 10 ans, pour la porter à 50 ans. (Stefan Kühn ; Wikimedia ; CC BY-SA 3.0)
Le nouveau commissaire européen à l’Énergie, le danois Dan Jørgensen, s’est rendu à Cattenom, ce mardi 8 juillet, pour sa première visite d’une centrale nucléaire. Il y a confirmé que l’industrie européenne de l’atome prévoit d’investir 240 milliards d’euros d’ici 2050 pour moderniser les réacteurs existants et en construire de nouveaux, se référant au 8e programme indicatif nucléaire, présenté par l’exécutif européen le 13 juin. Sa visite est intervenue quelques jours après le feu vert accordé par l’Autorité française de sûreté nucléaire à la prolongation de dix ans des 20 réacteurs français de 1.300 mégawatts, dont quatre se trouvent dans la commune mosellane. Leur durée de vie passera ainsi de 40 à 50 ans, alors qu’elle avait été initialement fixée à 30 ans lors de leur construction. La première tranche de Cattenom avait été raccordée au réseau électrique en 1986. Les travaux de modernisation et de sécurisation des réacteurs planifiés par EDF ne permettront pas d’atteindre « le niveau de sûreté requis pour fonctionner au-delà de 40 ans », affirme Greenpeace Luxembourg, estimant que « la fiabilité et l’efficacité nécessaires à la maîtrise des scénarios d’accident envisagés dans une centrale nucléaire ne sont plus garanties ». Au cours de la visite du commissaire européen, le directeur de la centrale a répété que le site de Cattenom dispose de suffisamment de terrains et d’eau pour la construction d’un réacteur EPR2, ajoutant que la décision se trouve désormais entre les mains des politiques.

