Le devoir de vigilance des entreprises de respecter les droits humains tout au long de la chaîne de production est un concept relativement neuf, qui se base sur les principes directeurs des Nations unies. Vu que le Luxembourg est sur le point de légiférer en la matière, l’Action solidarité Tiers Monde (ASTM) vient de publier un rapport avec une analyse détaillée des entreprises ayant leur siège au grand-duché et les risques d’infractions aux droits humains de celles-ci. Sans surprise – et se basant sur des chiffres émanant de la Chambre de commerce –, c’est le secteur financier qui a le plus d’impact. À la question de savoir si cet impact doit être pris en considération, la réponse de l’ASTM est clairement affirmative. En effet, avec une place tellement ouverte sur l’international et des flux de milliards d’euros qui y transitent chaque jour, le risque est grand. L’ASTM identifie trois populations à risque : les communautés locales, les travailleuses et travailleurs et les personnes impliquées dans la défense des droits humains, souvent la cible de groupes industriels. Et quand on sait que le Luxembourg est, par sa place financière, un des plus gros investisseurs au Brésil, difficile de penser que tous ces groupes respectent les droits des indigènes. Bref, la bataille sera encore longue, mais elle vaut la peine d’être menée.
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