Entre 2022 et 2026, « il y a une chance sur deux pour que la température mondiale annuelle moyenne soit temporairement supérieure de 1,5 °C aux valeurs préindustrielles ». C’est ce que prévoit l’Organisation météorologique mondiale (WMO) dans son bulletin sur le climat du 9 mai. Sachant que c’est la limite considérée comme souhaitable depuis l’accord de Paris de 2015, les météorologues précisent : « Une seule année de dépassement du seuil de 1,5 °C ne signifie pas que nous aurons franchi le seuil emblématique. » Bonne nouvelle donc ? Pas du tout. Ce qui compte, c’est l’augmentation pluriannuelle de la température que la WMO tient pour probable à 93 % par rapport à 2017-2021. Rappelons que, début avril, une formulation dans le rapport du Groupe d’experts onusien sur le climat (GIEC ou IPCC) avait déjà induit les médias en erreur : on y parlait de la nécessité de faire culminer les émissions de CO2 « avant 2025 ». En fait, comme l’a ultérieurement signalé la BBC, pour rester en dessous de 1,5 degré, il est impératif qu’elles baissent par rapport à 2020. La phrase émanait d’un compromis avec les représentant-es politiques, et les scientifiques auraient préféré qu’on dise que ce pic des émissions aurait déjà dû avoir lieu ou devrait être dépassé immédiatement. Logique, puisque le rapport dit que, en 2030, elles devront avoir baissé de 43 % par rapport à 2022.
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