La bonne nouvelle d’abord : la centrale Twinerg d’Esch continuera à tourner, produisant de l’électricité à partir du gaz naturel et émettant moins de CO2 qu’une centrale au charbon. Elle sera affectée à la réserve stratégique belge, une option déjà évoquée l’an dernier (woxx 1284). La mauvaise : la pénurie d’électricité en Belgique est causée par l’arrêt – provisoire ou définitif – de plusieurs centrales nucléaires. Ce qui pourrait constituer un argument pour en construire de nouvelles, plus modernes, comme le modèle EPR (European Pressurized Reactor). Heureusement que les pronucléaires ne sont pas d’accord entre eux. C’est ce qu’illustre une tribune libre de trois écologistes britanniques de renom dans le « Guardian ». Face au danger du changement climatique, ils avaient choisi de soutenir l’énergie nucléaire, mais appellent désormais à mettre à la poubelle le projet Hinkley Point C. Il s’agit d’un des trois projets de construction de réacteurs de troisième génération en Europe – son abandon aurait une forte valeur symbolique. En effet, les deux autres projets – en Finlande et à Flamanville – sont victimes de problèmes techniques et de retards importants. Ces problèmes constituent la base de l’argumentation des écologistes pronucléaires, qui misent plutôt sur… des réacteurs de quatrième génération.