On se rappelle la mobilisation contre le Ceta et le TTIP, accords de libre-échange avec le Canada et les États-Unis. Le premier est passé, le second semblait mort et enterré, grâce a Donald Trump et son retrait de l’accord de Paris sur le climat. Hélas, depuis la mi-avril, la Commission européenne peut à nouveau négocier un accord commercial transatlantique. « Cela envoie un message malvenu, en particulier à des pays comme l’Australie et le Brésil, qui ont récemment envisagé de réduire leur engagement [climatique] », a commenté le site de news européennes Euractiv. Déi Lénk ont également mis en garde contre cette initiative, qui réintroduirait « le TTIP par la porte arrière ». Et dès la mi-mars, la plateforme luxembourgeoise Stop TTIP avait appelé les député-e-s européen-ne-s à s’opposer au mandat de la Commission : les ouvertures commerciales envisagées constitueraient « une gifle pour les centaines de milliers de jeunes » mobilisé-e-s en faveur du climat. Les députées Déi Gréng et LSAP ont suivi l’appel, le député DP s’est abstenu, tandis que le CSV est divisé : Georges Bach contre le mandat, Christophe Hansen pour, et Frank Engel n’a pas participé au vote. Au niveau gouvernemental, le Luxembourg a cependant fait un autre choix : Jean Asselborn a affirmé que le mandat offre des garanties essentielles, notamment côté climat, pour justifier son consentement.
Détails : Commerce extérieur européen : Retour du TTIP ?