« Sortez-moi par la porte, je reviendrai par la fenêtre » : l’Aleba ne compte pas se laisser évincer facilement du jeu syndical et passe à l’offensive. Il y a deux ans, le syndicat des salariés de la place financière s’était vu retirer sa représentativité sectorielle par le ministre du Travail Dan Kersch, saisi par l’OGBL et le LCGB, au motif qu’il ne réunissait pas assez de voix à la Chambre des salariés (CSL). Cette décision, qui aurait pu s’avérer fatale, fait l’objet d’un recours devant la justice. En attendant, l’Aleba veut enjamber cette problématique et « souhaite dorénavant proposer ses candidats dans tous les domaines d’activité de la Chambre des salariés afin de représenter le maximum de salariés dans la défense de leurs intérêts communs », affirme-t-elle succinctement dans un mail adressé mardi aux médias, promettant d’en dire plus lors d’une conférence de presse ce 21 mars. Le président du syndicat, Roberto Mendolia, y présentera les « nouveaux défis » et la nouvelle identité graphique du syndicat. À l’OGBL et au LCGB, on ironise pour l’heure sur cette « tentative de ressusciter la défunte Fédération des employés privés (FEP) », dont l’Aleba fut une composante. Les deux syndicats à représentativité nationale risquent cependant d’y laisser quelques plumes, notamment chez les cadres, qui pourraient être séduits par une offre plus « libérale », face à une OGBL qui s’affiche à gauche et au traditionnel syndicalisme chrétien du LCGB. Voilà qui promet une chaude campagne pour les élections sociales prévues dans un an. Et dont l’Aleba vient incontestablement de donner le coup d’envoi.
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