Trois ans après la clôture du volet luxembourgeois du scandale financier débuté en 2014, l’affaire fait toujours des vagues en France. Le procès devant la cour d’appel messine ne concerne pas le contenu ni les conséquences des tax rulings révélés à l’époque, mais le principe de la protection du secret des sources. Car en novembre 2014, la police française et des auditeurs de PWC (dont les documents avaient été révélés) se sont pointés chez le deuxième lanceur d’alerte Raphaël Halet pour une perquisition musclée. Leur dessein aurait été non seulement de trouver la taupe, mais aussi les enregistrements des conversations entre Halet et le journaliste Édouard Perrin – ce qui est contraire au principe de la protection des sources. La juge qui avait délivré l’ordonnance a d’ailleurs reconnu son erreur devant les caméras de l’émission « Envoyé spécial » − depuis, elle a été promue à la cour d’appel d’Angers. Un premier procès en 2018 avait vu le journaliste Perrin débouté ; c’est pourquoi il s’est pourvu en appel mardi dernier avec le soutien du SNJ (Syndicat national des journalistes). Alors que l’avocate générale ne voit dans cette affaire qu’un vol de documents en entreprise, les enjeux pour le journalisme d’investigation en France et en Europe restent énormes. Le jugement est attendu fin mars.
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