La conférence de révision du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (NPT) s’est achevée il y a une semaine par un échec. À qui la faute ? À première vue, le déclencheur a été le refus de l’État d’Israël de participer à brève échéance à une conférence internationale sur une zone dénucléarisée au Moyen-Orient. Mais en fait, Israël n’a même pas signé le NPT, et il a fallu le véto des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni pour bloquer la résolution finale prévoyant entre autres une telle conférence. Mais là n’est pas l’essentiel. Cette résolution finale symbolisait déjà l’échec de la conférence, puisqu’elle ne reprenait nullement l’« Austrian Pledge », un appel à mettre hors la loi les armes nucléaires rejoint par une centaine d’États (woxx 1320). Les cinq puissances nucléaires avaient eu l’impudence de présenter une position commune expliquant qu’il convenait de maintenir leurs arsenaux au niveau le plus bas possible encore compatible avec les exigences de leur sécurité nationale. Le texte de la résolution finale tenait compte de ce refus de désarmer – aucune raison donc de regretter qu’il n’ait pas été adopté. Désormais, les États et ONG qui soutiennent l’« Austrian Pledge » savent qu’ils devront poursuivre leur objectif hors du cadre du NPT et en défiant les puissances nucléaires.
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