Afin de demander la libération du militant à l’orgine de Wikileaks, la plateforme pour la paix et la solidarité (FSPL) organise ce samedi un piquet devant l’ambassade britannique.
« Nous sommes grandement inquiets pour la santé de Julian Assange », c’est ainsi que commence l’appel que lance la FSPL. L’ONG luxembourgeoise cite Nils Melzer, rapporteur spécial de l’ONU sur la torture. Le militant emprisonné montrerait « tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique », avait estimé Melzer après avoir visité Assange en 2019.
La FSPL explique le contexte de la détention : « Julian Assange se retrouve devant la justice britannique qui doit déterminer s’il sera extradié aux États-Unis (jugement attendu le 4 janvier, voir l‘article du Guardian). Là-bas, il est accusé d’‘espionnage’ parce qu’il a dévoilé des crimes de guerre et il risque une peine de 175 années de prison en quartier d’isolement. Julian Assange a effectivement rendu publics des dizaines de milliers de documents qui prouvent des crimes de guerre commis par les États-Unis en Afghanistan et en Irak. » Ses conditions de détention à Londres sont décrites comme abusives et injustifiées.
Risque de précédent anti-whistleblower
« Indépendamment des accusations contre Assange, et pour les raisons humanitaires et médicales données, nous appelons urgemment la Grande-Bretagne à le mettre sans tarder en liberté, afin qu’il puisse bénéficier de soins qualifiés et exercer librement ses droits fondamentaux », demande la FSPL. Elle exige que le droit à une protection en tant que whistleblower (lanceur d’alerte) guide prioritairement la conduite du gouvernement britannique.
L’ONG en appelle encore au gouvernement luxembourgeois à intervenir dans ce sens et rappelle au public luxembourgeois que « la protection des whistleblowers en tant que base du travail journalistique est une question fondamentale de la démocratie ». Une condamnation d’Assange aux États-Unis créerait un dangereux précédent, estime la FSPL, et appelle à « protéger ensemble le journalisme investigatif partout dans le monde ».
Pour appuyer ces revendications, la FSPL organise un piquet de protestation devant l’ambassade britannique (5, Boulevard Joseph II, Luxembourg), samedi, 2 janvier 2021 à 15 h.
Lien vers l’événement Facebook (mit deutschem Text).