La Theater Federatioun a organisé samedi dernier une table ronde, dans le cadre de la Theaterfest – l’occasion de constater que la scène et la politique n’avaient plus grand-chose à se raconter.
Et pourtant, il avait bien essayé. Christian Mosar, critique d’art et animateur de la table ronde intitulée « Secteur luxembourgeois du spectacle vivant : quel engagement politique pour quelle(s) scène(s) ? », a peiné quelque peu à donner du souffle à ce débat opposant Sam Tanson (Déi Gréng), Franz Fayot (LSAP), Claudine Konsbruck (CSV), Marc Baum (Déi Lénk) et Guy Arendt (DP).
Alors qu’après cinq ans de règne libéral sur la culture, le secteur est exsangue et plus incertain de son avenir que jamais, la classe politique devrait – avec les élections qui s’approchent – faire du zèle pour s’assurer les voix de celles et de ceux qui y travaillent. Mais pourtant, la discussion devant un parterre d’« usual suspects » n’a jamais vraiment décollé.
Remplacer la TVA de 17 pour cent actuellement par un taux réduit ? Guy Arendt esquive en sortant des directives européennes et promet qu’on y travaille – ce qu’il avait déjà fait dans son interview au woxx début 2016. Les autres participant-e-s sont tou-te-s d’avis que ce serait une bonne idée, mais qu’il faudrait y travailler. Même si la revendication est tout sauf nouvelle. Comme pour le fameux « un pour cent culturel » ou encore les garanties de paie pour les actrices et les acteurs, voire une réforme du statut des intermittent-e-s… on y pense, on y travaille. Pour toute initiative, il y a le plan de développement culturel – il faudra juste se donner les moyens de le mettre en œuvre.
Sinon l’inertie domine – tout comme la méfiance entre monde politique et monde culturel. Bref, comme nous l’a rapporté un-e des participant-e-s après l’exercice : « Encore une heure et demie de débats sur rien. »