En attribuant le prix Sakharov 2018 à Oleg Sentsov, le Parlement européen a envoyé un signal fort. En effet, ce cinéaste ukrainien emprisonné en Russie est devenu un symbole de la manière dont le régime de Vladimir Poutine piétine les droits humains. Sentsov avait été arrêté durant l’occupation de la Crimée par des forces armées russes en 2014, puis condamné à 20 ans de prison au bout d’un procès qualifié de « totalement inéquitable » par Amnesty International. Il a reçu le soutien de nombreux artistes et a entrepris une grève de la faim de 145 jours. Rien n’y a fait, la Russie continue à ignorer dans cette affaire, comme dans beaucoup d’autres, les appels à respecter les normes internationales. Comme souvent avec le prix Sakharov, la satisfaction qu’une cause juste soit honorée se double d’un regret. Cette année, l’autre nomination qui a envoyé un signal fort était celle des ONG qui sauvent les migrants en Méditerranée. La candidature était appuyée par les groupes socialiste et vert, tandis que le groupe des gauches avait préféré nominer et soutenir jusqu’au bout l’opposant marocain emprisonné Nasser Zefzafi. En fin de compte, avec Oleg Sentsov, candidat du Parti populaire européen, le Parlement a évité de s’en prendre aux politiques européennes, mais a honoré une cause que le camp progressiste ne peut qu’appuyer.
Prix Sakharov : dénoncer Poutine plutôt que l’Europe
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