Un an de rencontres pour les femmes réfugiées et migrantes

« Le Temps des femmes », lieu de rencontre pour les femmes réfugiées et migrantes, existe depuis un an. Un premier bilan montre que l’initiative de Caritas Luxembourg comble une lacune.

Tatiana Chambert (à droite sur l’image) s’engage auprès du „Le Temps des femmes“ et accompagne les femmes réfugiées et migrantes dans leur démarche d’intégration. (Photo: Isabel Spigarelli)

Né du constat fait entre autres par Caritas Luxembourg que les femmes réfugiées et migrantes sont un groupe vulnérable auquel il faut porter une attention particulière, le lieu de rencontre « Le Temps des femmes » a été inauguré en janvier 2019. Les femmes peuvent y passer quelques heures pendant la journée pour participer à des activités de loisir, pour recevoir des consultations médicales et à propos d’autres sujets, ou tout simplement pour échanger des idées entre femmes – sans enfants, sans famille, loin des foyers. Le premier bilan que Caritas tire de cette initiative confirme l’importance d’un tel « safe space » où les femmes peuvent se réorienter personnellement et professionnellement sans avoir peur d’être marginalisées à cause de leur genre, comme certaines l’ont été constamment dans leur pays d’origine.

Entre-temps (au 14 janvier 2020), 192 femmes sont entrées en contact avec « Le Temps des femmes », dont 16 ont eu des entretiens réguliers l’année dernière. Généralement, les femmes recourent surtout à l’aide médicale et juridique : 75 femmes ont indiqué avoir eu de nouvelles informations essentielles dans ces domaines à travers l’initiative et 28 femmes ont été orientées vers des spécialistes de santé pour leur bien-être physique et psychique. En ce qui concerne l’entrée dans le monde professionnel ou encore la réinsertion professionnelle, Caritas note que neuf femmes ont trouvé un emploi suite à des démarches enclenchées avec la maison « Le Temps des femmes » ; deux ont été orientées pour faire un stage après une formation courte et deux ont été inscrites à une formation certifiante.

Selon le rapport de Caritas, trois femmes ont été accompagnées pour un retour volontaire dans leurs pays d’origines, l’Irak, la Bosnie et la Guinée, tandis que 57 femmes ont participé à des « sorties culturelles incluant la connaissance et la compréhension » du Luxembourg. Douze femmes ont été inscrites dans des cours de langue externes et huit les font sur place, « n’étant pas prêtes à s’inscrire ailleurs ». Caritas Luxembourg en tire une conclusion positive : « Ces résultats très encourageants montrent qu’il y a au Luxembourg un réel besoin pour les femmes réfugiées et migrantes d’être accompagnées dans leur démarche d’intégration. »


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