POP: Jamais trop sexy !

Pour la sortie de leur nouvelle galette, Metro a bien pris quelques cheveux blancs et de la bouteille mais reste super sexy envers et contre tout, contrairement à ce qu’ils affirment.

Elite de la pop luxo : Metro…

Le Luxembourg, pays calme en apparence, recèle ces derniers temps bien des surprises, spécialement quand il s’agit de musique. Metro fait partie de ces groupes émergents du début du millénaire. Ils font leurs premiers pas en 2004, mais comptent dans leur rangs de vieux matelots de la scène nationale croisés au détour de formations aux sonorités et aux influences bien différentes, telles que L’Ego, Balboa, John Mac Asskill, Zap Zoo et autres Clark Kent.

Après la sortie en 2006 d’un album éponyme qui les amèna sur tout ce que le Luxembourg compte de scènes et de festivals, ce vendredi 13 février, les Luxembourgeois présenteront leur deuxième effort discographique « We’re Never Sexy » sous forme d’un EP cinq titres. Dès le premier album, le groupe avait fait preuve d’une capacité certaine pour écrire des hits indie-rock qui font de l’oeil à la pop moderne. Dès le départ il fut comparé aux pointures rock britanniques telles que Bloc Party, Franz Ferdinand ou bien encore The Cure, mais ne négligea pas non plus un côté plus personnel, un feeling musical bien senti, qui régi les compositions en béton armé et sucrées par la voix si caractéristique d’Olivier Treinen.

« We’re Never Sexy » dont la pochette fait référence à l’excellent « Blue Album » de Weezer, se démarque quelque peu de la formule établie par le groupe à ses débuts. L’adjonction d’Yves Stephany issu des rockeurs de John Mac Asskill, y est sûrement pour quelque chose. Bien entendu, le combo de la Kulturfabrik conserve son sens du songwriting impeccable, mais il se lance dans quelques expérimentations au niveau sonore, par exemple sur leur nouveau single (qui tourne déjà sur les ondes nationales) « You’re Never Sexy », ou simplement au niveau stylistique, comme sur « Precious » aux sonorités Garage-rock et aux synthés Surf-Music tout en gardant ce « pop-appeal » que le groupe affectionne tant. Le résultat est parfois un peu moins convainquant qu’à l’accoutumée, mais on n’enlèvera pas à Metro une volonté d’évoluer et de ne pas rester figé sur un son et une image véhiculée par le hit en puissance « She Went Under ». La galette est complétée par « Less Than Zéro » et « A Straight Lie », morceaux mid-tempo, catégorie dans laquelle le groupe excelle, qui rappellent en quelque sorte la musique des Canadiens de Broken Social Scene ou bien encore The Smiths.

Afin de passer une soirée forte en émotions, la formation a fait appel à deux groupes que l’on a pas l’habitude de croiser dans nos contrées luxembourgeoise. Tout d’abord le trio Tvesla, groupe de noise instrumental luxembourgeois qui rappelle fortement le projet de monsieur Steve Albini, Shellac, avec des morceaux longs et tortueux truffés de contre-temps et de mélodies biscornues. Tvesla, c’est un peu le secret musical le mieux gardé du pays; malgré le nombre d’années d’existence, le trio peine à s’imposer dans le paysage musical national, sans doute en raison d’une musique difficile d’approche, mais conserve une fraîcheur et un enthousiasme quasi-inébranlable qui font de leurs concerts des moments de pur bonheur. Une première partie à ne surtout pas manquer !

Le tiercé gagnant, selon Metro, sera complété par la formation wallonne An Orange Car Crashed. Leur son se rapproche plus de celui de Metro. Et pour cause, les quatre gars de la voiture orange proposent une musique fleurant bon les années 80, la New-Wave et le mascara avec un son introspectif rappelant aussi bien Joy Division que The Cure. Et ce notamment grâce au timbre sombre et lunaire de leur vocaliste Ruppert, aux guitares aériennes bourrées d’effets en tout genres et aux rythmes dansants, tout en gardant un aspect mélancolique certain.

Metro est sans conteste l’un des groupes ayant réussi à s’imposer sur la scène luxembourgeoise des dernières années. Il ne lui manque plus qu’un petit coup de pouce supplémentaire qui l’aiderait à s’imposer en dehors de nos étroites frontières, chose qui arrivera peut-être avec la sortie de ce nouveau disque dans lequel le groupe s’expose et se laisse aller certes à ce qu’il sait faire de mieux, mais il prend également quelques risques en s’essayant à des registres plus inhabituels de la part de ces vieux loups de mer de la scène luxembourgeoise. Affaire à suivre donc?

Plus d’infos :
Metro « We’re Never Sexy », release party avec Tvesla et An Orange Car Crashed à l’Exit07, ce vendredi 13 février.
www.myspace.com/aboutmetro
www.myspace.com/tvesla
www.msypace.com/anorangecarcrashed
www.exit07.lu


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