Ont voté !

Finalement, il ne servait à rien de se lamenter (voir page 6) : les résultats des élections pour le renouvellement de la Chambre des fonctionnaires et employés publics nous sont parvenus plus tôt que prévu. Et notre prévision – facile, nous l’admettons – s’est révélée juste : pour la Confédération générale de la fonction publique (CGFP), c’est le statu quo. Le syndicat reste ultramajoritaire et conserve l’ensemble de ses sièges (25 sur 27, si l’on prend en compte la Féduse, la FGFC et le SNE qui lui sont affiliés). Comme auparavant, les deux autres syndicats qui ont réussi à décrocher un siège sont l’Apess, dans la catégorie A (Fonctionnaires de l’Etat – carrières supérieures) et la FNCTTFEL dans la catégorie E (Fonctionnaires et employés des communes). Toutefois, l’Apess devra renoncer à son siège, comme lors de l’élection précédente, en vertu de la loi qui précise que seul un maximum de deux sièges par catégorie ne peut être attribué à des ressortissants de la même section professionnelle. Or, étant donné que les deux premiers élus de la Féduse-CGFP sont issus de l’enseignement, l’Apess, qui, contrairement à la CGFP, n’a présenté que des enseignants, ne peut occuper son siège. C’est d’autant plus dommage pour ce syndicat qu’il a réussi à améliorer son score en passant de 23 % à 26,3 %. C’est donc la CGFP qui récupère le troisième siège de la catégorie A. Ce qui fait que le seul siège non occupé par la CGFP sur les 27 que compte la Chambre sera, comme lors de la mandature précédente, occupé par Justin Turpel, vice-président de la FNCTTFEL. Globalement, si l’on compare les résultats toutes catégories confondues, la CGFP reste stable : elle a remporté en moyenne 78 % des suffrages contre 78,6 % en 2005. Mais les mouvements sont parfois plus sensibles selon les catégories : ainsi, si le SEW/OGBL (enseignement secondaire), dans la catégorie A, passe de 12,7 % à 9,7 % (faisant probablement les frais d’une Apess particulièrement agressive). Il est toutefois récompensé pour sa combativité dans la catégorie D (enseignement fondamental), où il passe de 18,3 % à 25,8 %. Par analogie, c’est dans cette catégorie que la CGFP (représentée par le SNE) chute le plus : de 81,7 % à 74,2 %. Elle réussit néanmoins à conserver les deux sièges. La FNCTTFEL accuse par ailleurs un léger recul d’un pour cent dans la catégorie E (de 20,5 à 19,5), tout comme l’OGBL (de 5,4 à 5,2). Mais le revers est plus sévère pour le LCGB, qui passe de 7,1 % à 5,6 %. La position équivoque de son président Robert Weber et député CSV lors du vote à la Chambre sur la libéralisation du marché de l’énergie pourrait en être la cause. L’on se souvient qu’il n’avait pas participé au vote du projet de loi présenté par sa majorité, prétextant une autre obligation tandis que les membres de son syndicat manifestaient contre le projet devant le parlement.


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