Les perspectives de cultiver au Luxembourg la pomme de terre génétiquement modifiée Amflora de BASF, autorisée en mars par la Commission européenne, viennent d’être réduites en purée. Mercredi, le ministre de la santé Mars Di Bartolomeo a « provisoirement interdit toute mise sur le marché, en vue de leur mise en culture » de ces patates mal-aimées. Comme pour son bannissement du maïs transgénique de Monsanto, le ministre base sa décision sur le principe de précaution : « la présence d’un gène marqueur de résistance aux antibiotiques (…) ne permet pas de conclure à l’innocuité de cette plante », lit-on dans le communiqué. L’initiative « Luxembourg sans OGM », rassemblant 29 ONG, s’est publiquement félicitée de l’interdiction : Après l’Autriche, le Luxembourg serait le deuxième Etat européen à refuser de « se laisser dicter un menu OGM par la Commission ». Ce bras de fer entre la Commission et certains pays membres risque de rendre compliqué le maintien d’une politique agraire commune cohérente. Quant à l’image que donnent d’elles-mêmes les institutions européennes, celle d’être inféodées aux intérêts des multinationales, elle est dès aujourd’hui désastreuse.
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