Un crayon rouge, la mine taillée pointant vers le haut, enserré de crayons noirs, la gomme pointant dans la même direction. C’est la couverture de la 19e édition des « Cahiers socialistes européens », rédigée par l’ancien ministre et actuel eurodéputé Robert Goebbels (LSAP). Vous l’aurez compris : le crayon rouge, c’est Goebbels, les noirs, probablement le reste de la classe politique luxembourgeoise. La brochure intitulée « Politisch unkorrekt » a un mérite : c’est du Goebbels tout craché. Et il n’y va pas de main morte. « La classe politique a arrêté d’être progressiste », peut-on y lire. En gros, Goebbels reproche à ses compatriotes leur peur du progrès et du débat contradictoire. Aussi se plaint-il qu’ils préfèrent parler de protection que de progrès. Protection de l’environnement, protection de la langue et de l’identité, protection des sites et monuments : « Selbst plumpe Hochhöfen müssen bewahrt werden, koste es, was es wolle. » Immanquablement, on retrouve l’ancien ministre, lorsqu’il prétend, péremptoire et avec l’assurance qui le caractérise, que le Luxembourg n’échappera pas aux OGM ou ne pourra pas se passer du nucléaire. Goebbels veut être politiquement incorrect, mais il se fait souvent (à son insu ?) le porte-parole de lobbies qui ne sont pas corrects du tout. Dommage.
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