Alors que la « guerre contre la drogue » fait des dizaines de milliers de victimes chaque année et que des pays entiers, comme le Mexique, sont terrorisés par les affrontements entre forces de l’ordre et trafiquants de mieux en mieux organisés, faisant en sorte que même des forces conservatrices appellent à la légalisation pour sortir de la spirale de la violence, les pays occidentaux semblent toujours ne pas vouloir sortir de la logique du tout répressif. Récemment, même le président du G8 et de la France, un certain Sarkozy Nicolas, s’est félicité devant un parterre international du fait que « la France n’a jamais accepté la décriminalisation », en évoquant la lutte contre le trafic de cocaïne. Pourtant, un rapport récent de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) pourrait rendre la poudre blanche ringarde. Car les businessmen de la drogue ne sont pas stupides : au lieu d’inventer des stratagèmes pour faire passer des drogues connues, ils sont de plus en plus nombreux à en inventer des nouvelles. Ainsi, en 2010, pas moins de 41 nouvelles substances, en majorité des substituts au cannabis et autres drogues illégales, ont été signalées à l’OEDT : un record. Et il devient de plus en plus difficile d’anticiper les évolutions dans ce domaine. Dans le rapport, le directeur de l’OEDT, Wolfgang Götz, préconise d’améliorer la « capacité d’investigation dans le domaine de la médecine légale et de la recherche à l’échelle européenne ». En d’autres mots : plus de flicage en vue, mais aucun changement de cap.
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