Il est des réponses à des questions parlementaires qui n’en sont pas. Ce sont d’ailleurs en général des brilliants exemples de rhétorique, si on veut illustrer un sophisme. Les députés Eugène Berger (DP), Marc Angel (LSAP), Camille Gira (déi Gréng) et André Hoffmann (déi Lénk), se sont vus offrir une telle perle par le ministre du dévéloppement durable et des infrastructures quand ils ont voulu savoir de quel droit certaines compagnies de transports publics avaient démonté les affiches de l’asbl AHA, avec leur fameux slogan « Net reliéis ? – Stéi dozou ! ». Ainsi, Claude Wiseler, dont le ministère a la tutelle sur la communauté des transports (CDT), qui elle est responsable des affiches publicitaires et dispose même d’un code de déontologie pour ce délicat exercice, répond que : « La CdT a clairement fait savoir que la campagne dont il s‘agit était conforme aux dispositions précitées et qu‘il n‘y avait aucune raison d‘interrompre cette campagne ». Donc, il nie tout simplement le fait bien réel que certaines compagnies ont cédé à la pression de groupes ultra-catholiques et démonté lesdites affiches. Elegante pirouette pour se tirer d’une affaire qui met tout de même en cause le droit fondamental à la liberté d’expression ancré dans la constitution. Dommage que les ultras de l’Eglise ne réagissent pas de la même manière lorsque les bus affichent des publicités dégradantes pour l’image des femmes.
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