« Amnesty International regrette que les autorités belges, hollandaises et luxembourgeoises aient signé aujourd’hui un accord de réadmission avec le gouvernement kosovar, facilitant le renvoi vers le Kosovo, entre autres, des Roms et membres d’autres groupes minoritaires ». C’est sans appel que l’organisation de défense des droits de l’Homme condamne donc l’accord conclu entre notre gouvernement et celui du Kosovo la semaine passée. Amnesty justifie son désaccord en rappelant que des minorités, telles que les Roms, continuent à être systématiquement discriminées au Kosovo, Etat qui, toujours selon Amnesty, n’entreprend rien pour garantir leur retour durable. D’ailleurs, environ 50 pour cent des Roms rapatriés au Kosovo le quitteront à nouveau. Ce n’est pas un hasard : selon l’ONG, 97 pour cent des membres des communautés de Roms, d’Ashkalis ou d’Egyptiens du Kosovo seraient touchés par le chômage. Amnesty n’est pas seule ; dans un communiqué de presse, le Collectif réfugiés du Luxembourg (CRL) rappelle que le secrétaire général de l’Onu, le parlement européen ainsi que le commissaire aux droits de l’Homme s’opposent à tout renvoi vers le Kosovo. Autre argument : le CRL souligne que le rapatriement de ces personnes contribuerait également à aggraver l’instabilité du Kosovo en augmentant les risques de tensions interethniques.
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