Ce n’est pas nouveau : la moitié de l’humanité, les femmes, est en réalité légèrement majoritaire par rapport aux hommes. Dans certains secteurs professionnels « typiquement féminins », elles sont même surreprésentées. C’est classiquement le cas dans l’enseignement. Cela n’a pas empêché le député vert Claude Adam de creuser un peu plus en demandant, par le biais d’une question parlementaire à la ministre de l’éducation nationale, Mady Delvaux-Stehres, quelle est la représentation hommes-femmes dans les comités d’école de l’enseignement fondamental. Dans sa réponse, la ministre informe que les comités d’école comprennent 71,01 % de femmes pour 28,99 % d’hommes, ce qui n’est guère étonnant. Par contre, la tendance s’inverse brutalement en haut de la hiérarchie : en effet, les postes de président d’un comité d’école sont majoritairement occupés par des hommes à 55 % contre 45 % de femmes. Dans le même ordre d’idées, la députée verte Viviane Loschetter s’est adressée à la ministre de l’égalité des chances, Françoise Hetto-Gaasch, sur la représentation des femmes dans les fonctions dirigeantes aussi bien du secteur privé que public. A nouveau, et cela ne saurait étonner, ce sont les hommes qui tiennent le haut du pavé dans le public. Si les femmes y représentent certes 45 % des agents de la carrière supérieure, ce chiffre est à relativiser car il inclut le corps enseignant. En revanche, pour ce qui est des postes de direction au sein de la fonction publique, le chiffre baisse de manière drastique : elles ne sont plus que 22,5 %. Un chiffre qui ne semble pas trop ébranler la ministre, qui estime que « la représentation des femmes et des hommes dans les fonctions dirigeantes de la fonction publique est telle qu’une discussion sur l’introduction de quotas n’est pas opportune au stade actuel ». On se demande quel « stade » il faudra atteindre pour que la discussion apparaisse « opportune ».
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