Déjà qu’en matière de politique d’asile le gouvernement se montre peu communicatif, alors quand il s’agit d’évoquer la problématique liée aux réfugié-e-s d’origine rom, c’est l’évasion totale. Ainsi, les député-e-s vert-e-s Felix Braz, Jean Huss et Viviane Loschetter se sont inquiétés auprès du ministère de la famille et de celui de l’immigration, du sort des Roms dans les campings du grand-duché où ils ne peuvent loger que si les autres campeurs n’y voient pas d’inconvénients – donc jamais – , alors que la loi leur interdit d’installer leurs caravanes hors des zones prévues à cet usage. Accessoirement, ils ont voulu savoir où en était la transposition des recommandations des ministres du Conseil de l’Europe. Question que s’est aussi posée la députée libérale Anne Brasseur, en faisant référence au plan national d’intégration des Roms demandé par la Commission européenne. La réponse à ces questions était la même: en gros, on ne peut rien dire sur les Roms car : « Au Luxembourg, la loi modifiée du 27 juillet 2007 sur la protection des données ne permet pas à l’heure actuelle le recensement de données dites sensibles. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi à ce jour ces personnes s’il y en a – il s’agit de citoyens de l’Union européenne et non de demandeurs de protection internationale – ne sauraient être recensées. » En somme : la protection des données peut servir, si elle évite de répondre à des questions gênantes.
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