« Le gouvernement doit admettre son échec en matière de politique d’intégration scolaire, tirer les conséquences de ce constat sévère et agir ! », déclare le député vert en charge du dossier éducation, Claude Adam, dans un communiqué de presse cosigné de son collègue de fraction Felix Braz, responsable des questions liées à l’intégration. Le communiqué, intitulé « Espoirs et interrogations » souligne qu’une telle école ne serait pas choquante étant donné que les francophones et anglophones disposent également déjà de leurs propres établissements scolaires (Lycée Vauban et International School). « Cette initiative devrait être un signal d’alarme pour le gouvernement luxembourgeois, d’autant plus que les difficultés que rencontrent les enfants d’origine portugaise dans notre système scolaire sont souvent partagées par nombre d’autres enfants, y compris luxembourgeois », estime Braz. Il n’est évidemment pas étonnant que le Grupo lusófona, qui est à l’origine du projet, soit alléché par la manne que constituerait une telle école (privée) dans un pays comptant près d’un sixième de résident-e-s d’origine portugaise. Mais le projet est aussi débattu au sein même de la communauté lusophone, comme c’est le cas sur les sites bomdia.lu ou ricardosilva.eu. Sur le forum de ce dernier, une participante s’interroge : « Je suis également de l’avis qu’une école portugaise n’aidera en rien l’intégration des élèves portugais. On sentira vite une différence au niveau de l’utilisation de la langue luxembourgeoise entre élèves portugais fréquentant une école luxembourgeoise et élèves portugais fréquentant une école lusophone ». L’on peut légitimement se demander si cette école constituera une réponse aux problèmes scolaires des jeunes portugais-e-s où si elle renforcera leur isolement social. Mais peut-être est-ce aussi une secousse salutaire à l’attention du ministère de l’éducation nationale qui n’a jamais agi de manière sérieuse face à ce problème.
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