Petit à petit, la grogne envers la politique industrielle du géant de l’acier Arcelormittal gagne les hautes sphères de la politique. Si le grand-duc s’est montré contrarié face au comportement de la firme à Dudelange où elle ne veut pas céder les bons terrains et essaie d’esquiver la décontamination des autres (voir article Thema de cette édition), c’est en France que le nouveau gouvernement autour du président François Hollande a pris les choses en main. Une réunion a eu lieu cette semaine avec l’intersyndicale du site de Florange partiellement à l’arrêt, et dont l’avenir reste suspendu à la bonne grâce de la direction d’Arcelormittal. Si la montagne n’a jusqu’ici accouchée que de la promesse d’une nouvelle expertise et d’un changement de loi qui obligerait Arcelormittal à trouver un repreneur pour chaque usine qui ferme, le changement de ton est là. Ce dont se rejouissent aussi les syndicats luxembourgeois qui aimeraient bien que leur gouvernement devienne un peu plus courageux face à l’audace, voire l’arrogance, d’Arcelormittal. Peut-être que l’action intergouvernementale entre la France, la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne et le Luxembourg souhaitée par Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, sera un premier pas?
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