(lm) – « Frieden fait marche arrière », titrait Paperjam le 14 novembre, à la veille du sommet Ecofin. En effet, le ministre des Finances avait fait savoir que l’extension de la directive épargne était inacceptable tant que les négociations avec les pays tiers n’avançaient pas. Cette volonté de blocage contraste avec les déclarations tonitruantes faites fin avril par le même Frieden, qui se disait alors favorable à un large échange d’informations afin de lutter contre l’évasion fiscale. Aidé par l’Autriche, le Luxembourg a réussi, le week-end dernier, à bloquer toute avancée. Si rien ne change, il y aura à partir de 2015 un échange automatique d’informations limité à une petite partie seulement des fonds drainés vers les paradis fiscaux. « Luc Frieden tient bon », titrait en conséquence le Quotidien du 16 novembre. Alors que les publications Editpress tirent d’habitude à boulets rouges sur tout ce qui est noir, quand il s’agit de l’intérêt national, on n’hésite pas à se serrer les coudes avec « notre ministre des Finances ». Et pourtant, trois jours plus tard, ce même ministre faisait savoir par voie de communiqué que « le Luxembourg reste résolument engagé sur la voie de la transparence et de l’échange d’informations à des fins fiscales ». C’est qu’il fallait répondre à un rapport sur la transparence fiscale déclarant le Luxembourg non conforme aux standards. Accuser les auteurs du rapport de mauvaise foi, comme cela est fait dans le communiqué, alors qu’on change soi-même de discours – ou de mensonge – selon les circonstances, est peu crédible.
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