(lc) – Alors qu’ils sont les premiers à crier haut et fort qu’on leur interdit la parole quand on les traite de racistes, la première vraie action des « Lëtzebuerger Patrioten » a été de porter plainte contre un journaliste. En l’occurrence notre collègue de la radio RTL, Nico Graf, parce que, dans une de ses interventions, il avait donné le nom d’un des chefs de file de cette association, en décembre 2011, dans le contexte d’un reportage sur la prolifération du racisme dans un groupe Facebook. En conséquence, les pompiers de Diekirch, dont le plaignant a été membre, l’avaient mis à la porte. Pourtant, les chances du plaignant de gagner le procès sont assez minces. Sa défense, assurée par Caroline Muller, table sur le fait que le plaignant aurait été l’administrateur du groupe sur duquel circulaient les invectives racistes sans le savoir. Or, Paul Urbany, l’avocat de la défense, a pu démontrer le contraire en s’appuyant notamment sur un écrit du plaignant dans lequel il admet avoir été l’administrateur dudit groupe. De plus, Nico Graf ne l’aurait pas désigné comme initiateur, ni même comme étant un raciste lui-même. Alors qu’il aurait aisément pu le faire, vu que ses propos racistes étaient publics. D’ailleurs, il est intéressant de noter que justement ce groupe de « discussion » incriminé a réapparu quelque temps après l’affaire, pour redisparaître peu avant le procès.
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